samedi 19 juillet 2014

MINE D'ART : BANSKY


Personnage mythique de la scène graffiti, illustre artiste revendicateur, Banksy possède aujourd'hui sa place parmi les grands de ce monde… Malgré sa tendance à transgresser les règles, et malgré sa grande célébrité, il demeure à ce jour un vrai mystère puisqu’on ne connait pas sa vraie identité.

Néanmoins, l’œuvre de Banksy est incontournable et elle a vite fait le tour du monde. Les photographies de son œuvres sont parmi les images qui circulent le plus sur la toile...

À prime abord, Bansky s’est fait connaitre par ses innombrables actes répréhensibles, subversifs, mais ô combien évocateurs! Mais très vite, avec les partages sur le web, Bansky est devenue une des artistes les plus en vue. Aucun fait social ne sait lui résister. Et personne ne peut rester indifférent devant son art, tant il est incisif et décoiffant !


Philanthrope, anti-guerre et révolutionnaire, l'artiste prend son art comme médium de communication pour scander haut et fort son mécontentement envers certains faits de société, certaines situations politiques ou carrément, certaines décisions adoptées par les leaders mondiaux.

Dissimulant sa véritable identité, des spéculations sont faites, fondées sur des images prises par des caméras de vidéo surveillance ; il serait originaire des environs de Stoke au Royaume-Uni, serait né en 1974 et se nommerait Robert Banks, ou encore Robin Gunningham.

Né en principe en 1974, ce n'est qu'au cours des années 1980 qu'il commence à manier la bombe, après avoir complété une formation de boucher. Mais c'est entre 1992 et 1994 qu'il devient véritablement artiste graff, au sein d'un groupe de graffeurs appelé le "Bristol's DrybreadZ Crew" (DBZ), assistant ses collègues Kato et Tes.

Il aurait été influencé par la scène underground de Bristol et par ses relations entre artistes et musiciens, cette ville ayant donné naissance au mouvement "trip hop". C'est à cet endroit que Banksy réalisa ses premières œuvres. Aujourd'hui on peut trouver certaines de celles-ci en galerie, plusieurs ont été vendues, notamment à Christina Aguilera ou encore Kate Moss.

Depuis les débuts de sa carrière, il utilise une combinaison originale de pochoirs et apparemment il aurait laissé savoir qu’il n'est pas à son meilleur avec la bombe aérosol habituelle. Ce n'est cependant qu'en 2000 qu'il fait l'utilisation de pochoirs plus élaborés.

Dans son livre "Wall and Piece", Banksy explique cette décision : il travaillait lentement lors de ses débuts, et se faisait souvent prendre en flagrant délit. Les pochoirs permettent de travailler beaucoup plus rapidement sur les lieux, car une partie du travail peut être préparée.

Les pochoirs de Banksy sont des images humoristiques, parfois combinées avec des slogans. Le message est généralement antimilitariste, anticapitaliste ou antisystème. Ses personnages sont souvent des rats, des singes, des policiers, des soldats, des enfants, des personnes célèbres ou des personnes âgées. Son art est un mélange d'ironie, d'irrévérence, d'humour et comporte très souvent des messages très clairs, allant droit au but.


De nombreux pochoirs de Banksy se retrouvent sur les murs des villes britanniques comme Bristol ou Londres, et certains étant menacés de destruction ou d'être recouverts par de la peinture voient des pétitions se créer pour défendre les créations de Banksy.

De fait, Bansky s'est forgé une certaine notoriété dans les milieux alternatifs et les médias traditionnels s'intéressent aussi à lui. Il participe au festival de graffitis "Walls on Fire" (en 1998, dans le quartier portuaire de Bristol).

Mais il faut savoir que Bansky n’est pas seulement un graffeur qui se démarque par son style, c’est aussi et surtout un artiste qui utilise tous les domaines des arts pour les ramener à ce qu’il veut exprimer, simplement, mais avec force… Donc, mis à par les "graffitis", on le verra faire des installations, des happenings, et toujours transgresser, avec intelligence et humour. Il combine les techniques des dadaïstes, Warhol, Ben, et de l'installation pour faire passer ses messages, qui mêlent souvent politique, humour et poésie comme Ernest Pignon-Ernest, Miss.Tic, Jef Aérosol, Zam Kook ou Blek le Rat.



En 1999, il crée la fresque « The Mild Mild West ». En 2000, il expose l'ensemble de son œuvre au restaurant Severnshed de Bristol. Il a notamment travaillé sur le film « Les Fils de l'homme » et a réalisé en 2003 la pochette du disque de Blur, « Think Tank ».

En 2004, il fait imprimer des faux billets de 10 livres. À la place de l'effigie de la reine d’Angleterre, se trouve celle de Lady Diana. Il change également le « Bank of England » par « Banksy of England ». Il en disperse la plupart lors du carnaval à Notting Hill.

En 2005, lors de son exposition « Crude Oils », il détourne les tableaux de Claude Monet ou de Vincent van Gogh et à cette occasion, il libère 200 rats.


2005 fut une année clé dans la carrière artistique de Bansky. En mars 2005, il place des œuvres factices ou subversives au MoMA, au Met, au Brookly Museum, au musée américain d'histoire naturelle de New York, ainsi qu'à la Tate Britain ou au British Museum, qui, lorsque la supercherie est découverte (un faux artefact représentant au fusain un homme préhistorique poussant un chariot de supermarché en chassant des animaux), décide d'inclure l'objet dans sa collection permanente.

En août 2005, Banksy peint neuf images sur la barrière de séparation israélienne, dont l'image d'une échelle qui atteint le haut du mur, et une image d'enfants y creusant un trou pour atteindre l'autre côté.

Encore en 2005, avec l'aide d'autres artistes, comme Ron English, un Américain, le mur de séparation prend petit à petit les couleurs d'une toile artistique géante, comme avec l'image de la petite Vietnamienne brûlée au napalm qui tient par la main Mickey Mouse et Ronald McDonald.


Concernant ce projet, Banksy raconte dans son livre "Wall & Piece", qu'un jour, alors qu'il peignait sur le mur de séparation, un habitant est venu lui dire : « vous embellissez le mur ». Banksy, flatté : « Merci, c'est gentil », fut aussitôt coupé par le vieil homme : « On ne veut pas que ce mur soit beau, on ne veut pas de ce mur, rentrez chez vous ».

En avril 2006, il crée une sculpture représentant une cabine téléphonique rouge. Cette cabine, cabossée et fendue par une pioche, et qui semblait saigner, fut placée dans une rue de Soho et fut enlevée presque aussitôt par les autorités.

En septembre 2006, il place une poupée gonflable en taille réelle à Disneyland (Californie), qui porte un uniforme orange comme ceux du camp de Guantánamo, au milieu du décor du parcours des montagnes russes.

Encore en septembre 2006, Banksy "pirate" la sortie du disque de Paris Hilton avec environ 500 disques achetés en magasin. Le disque est remixé par Danger Mouse, la pochette et les photos modifiées par Banksy, et les copies remises discrètement en rayon, avec code barres d'origine, dans différents magasins britanniques. Les titres de chansons modifiées étaient, par exemple, "Why am I famous ?" ("Pourquoi suis-je célèbre ?") ou "What have I done ?" ("Qu'ai-je fait ?"). La pochette avec les photos de la star retouchées est estampillée de slogans comme : "90 % of success is just showing up" ("90 % du succès ce n'est que frimer"). Sur les sites internet de ventes aux enchères ces disques se négocient à environ 1 000 € pièce.

En 2007, c’est l’année de l’installation "Stonehenge" fabriquée à partir de toilettes de chantier lors du festival de Glastonbury.

Au cours de l'été 2009, une importante exposition lui a été consacrée au Musée de Bristol, en Angleterre, avec plus de 100 œuvres, et qui aura accueilli plus de 300 000 visiteurs pendant 12 semaines.

En 2010 sort le film "Faites le mur !" ("Exit Through the Gift Shop"), réalisé par Banksy lui-même et présenté au « Festival du film de Sundance », ainsi qu'à la Berlinale. Il fut d'ailleurs nommé grâce à celui-ci pour l'Oscar du meilleur film documentaire en janvier 2011. Le film présente des artistes comme Invader et Shepard Fairey, tous supposément filmés par Thierry Guetta, qui tente lui aussi de devenir un artiste urbain. Il s'attaque aux studios de la Fox, en détournant le générique des Simpson.

En 2011, juste après les émeutes qui ont secoué le Royaume-Uni, il diffuse sur Channel 4 un documentaire sur la désobéissance civile intitulé « The Antics Roadshow ».

"Slave Labour", pochoir exécuté à Londres en 2012, arraché du mur en 2013 par son propriétaire et destiné à être vendu aux enchères.

"No Ball Games", pochoir exécuté à Londres en 2009, arraché du mur en 2013 et destiné à être vendu aux enchères par le Sincura Group.

2013 : Dans le cadre de son exposition "Better Out Than In" ("Mieux vaut dehors que dedans"), Bansky installe incognito un stand éphémère sur le trottoir de Central Park pour y vendre certaines de ses œuvres à 60 $ pièce. Durant cette journée il vend huit œuvres pour un total de 420 $ ; celles-ci sont estimées à 160 000 $ l'unité.

Certaines de ses créations se vendent en salle de vente aux enchères : "Keep it Spotless", vendu 1 230 000 € chez Sotheby's à New York, le 14 février 2008.

"The Rude Lord", une peinture détournée, vendue 463 000 € chez Sotheby's à Londres le 12 octobre 2007

Bansky a souvent démontré une grande préoccupation pour les animaux et les conditions dans lesquelles ils vivent. Bansky a réalisé plusieurs oeuvres concernant la défense des animaux. Il dénonce à la fois, l'industrie agro-alimentaire, la pollution industrielle, la disparition des habitâts naturels ou les conditions de vie des animaux dans les fermes industrielle, etc...



En 2014, dernièrement, il récidive encore, au Festival de Glastonbury avec "Sirens Of The Lambs" :


Et, en 2014….et bien… En 2014, aujourd’hui même, La Contrebande a fait un article sur Bansky, avec des images de Bansky (et une "Joconde" tout spécialement pour notre entête!), et tout simplement parce que Bansky est incontournable. Alors voilà...




























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