L’artiste Glenn Brown est né dans le Northumberland en Angleterre en 1966. Il a étudié au Norwich School of Art et au Goldsmith College de Londres. Son travail a fait l'objet de nombreuses expositions solos ou de groupe dans les grandes galeries de par le monde… Il s’est rapidement fait remarquer, et s’est établit une réputation de renom : Il a, entre autre, été nominé pour le Turner Prize en 2000, ce qui marque le début de sa célébrité, en tant qu’artiste, et aussi à cause des esclandres que cet exposition a provoquée...
En vérité, ce qui démarque le style de Brown est la déformation des figures. Pour cet artiste dont l’arme principale est l’altération, voire la détérioration des sujets peints, la carrière a commencé par des accusations, et des protestations de toutes sortes… Accusé de détourner et d’utiliser des œuvres d’art, accusé de plagiat, attaqué pour ses opérations de déformations et d’enlaidissement !
Son œuvre « The Loves of Sheperds » exposée dans le cadre du prix Turner 2000, prix qu’il remporta et qui partait de l’illustration du titre d’un livre de science-fiction, ce qui n’a pas fait plaisir à l’auteur… Brown s’est vu accusé du contraire de ses intentions artistiques ; il a voulu faire un hommage à ce livre mais sa manière de traiter les sujets, en les déformant, n’a pas plût. (Pourtant, l’humour du titre était évident : « The Loves of Sherperds », était un thème qui évoquait les idylles pastorales du XIXe siècle, et qu’il avait voulu appliqué et transposé à l’ère des conquêtes spatiales).
D’autres s’offusquèrent d’apprendre que Brown utilisait déloyalement des « modèles », des sujets de d’autres peintures, qu’il s’appropriait sans gêne : qu’il s’agisse d’artistes comme Rembrandt, Dali (« You Take my Place in This Showdown ») ou Fragonard (« Senile Youth »), ou d’illustrateurs de science-fiction comme Anthony Roberts (lequel est allé jusqu’à intenter un procès à l’artiste à propos des droits d’auteur).
En vérité, les peintures détestables de Glenn Brown ne doivent pas être comprises comme étant de simple emprunt, de simples détournements, ou de gratuites destructions d’œuvres d’art ; mais comme l’outil de son propre jeu pictural, jeu de déconstruction et d’élaboration… Brown prône l’enlaidissement artistique en introduisant le jeu et l’humour dans son œuvre. Comme une sorte d’Arcimboldo des temps moderne, qui puise ses éléments dans les archives de l’Histoire de l’Art et l’univers de l’illustration.
La plupart du temps, les peintures de Brown sont réalisées à partir de cartes postales, d’images trouvées ici et là, des échantillons d’art "noble" ou "commun"... Les images sont choisies parce qu’elles inspirent automatiquement à l’artiste une envie de défaire, de malaxer, de modifier, de bouleverser, de convertir! Les images choisie sont agrandies déformées, étirées ou aplaties, et ensuite tartinées de peintures pour modifier selon avec un brin de folie....
Il faut savoir aussi ; les débuts de Glenn Brown sont anecdotiques, mais depuis, il n’a cessez de surprendre et de se surpasser dans son art... Peu à peu, Brown s'est mis à créé des oeuvres de plus en plus délirantes et monstrueuses : de véritables symphonies de coloris en furie! Il faut voir !
Alors, vous avez été prévenu, Brown devrait être banni, exclu, interdit! Pffff ! C’est une raison de plus pour jeter un coup d’œil par ici...
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